jeudi, août 23, 2007

Fiche bricolage (2) : le chauffage WEM

Cela a été dit moultes fois (et même quand ce n'est pas la saison des moultes) : à la base du chauffage de notre habitat groupé il y a une cogénération, soutenue okazou par une petite chaudière Buderus, dont le moins de ses mérites est de contribuer au voyage de fin d'année de notre plombier, l'ineffable Roger Pierre, vers des destinations paradisiaques.

Dans trois maisons, l'eau chaude ainsi constituée emprunte sagement les voies classiques du système à radiateurs suspendus. Deux familles ont opté pour le système Brainbox. La Maison commune mise sur l'aérotherme. Chez les VDI, petite spécificité : le chauffage mural de type WEM.

Les principes sont assez simples...
- la boucle d'eau chaude arrive dans le local technique situé au rez-de-chaussée
- installation d'un collecteur à chaque étage, muni d'autant de connexions qu'il y a de pièces à chauffer
- Un étude réalisée par WEM a déterminé combien de mètres de tube sont nécessaires dans la pièce pour que la température maximale souhaitée soit atteinte (22° dans la salle de bain par exemple).
- Le chauffagiste connecte l'arrivée de la boucle de chauffage avec les 3 collecteurs
- Les tuyaux se placent prioritairement autour des fenêtres (de façon à couper le froid), grâce à des rampes placées sur le roseau. Les outils nécesssaires (un coupe-tube et un tuyau souple pour les courber) sont prêtés par WEM.


- Une fois que les tuyaux sont placés, il faut tester le système, plafonner le tout à l'argile, laisser sécher et le tour est joué !

Les avantages sont de plusieurs ordres :
1 - Cela reste relativement bon marché (+/- 2000 €, hors roseau et argile)
2 - Ce prix comprend l'étude et la journée de formation
3 - L'eau chaude circulant dans le système se contente de 40° (au lieu de 60-70 dans le classique)
4 - C'est un système par rayonnement et non par convection. Ce qui est beaucoup plus agréable. Pas de poussières derrière les radiateurs souvent disgracieux et encombrants.
5 - Les poussières ne sont pas "soulevées" par l'air chaud.
6 - C'est relativement simple à mettre en oeuvre. Compter deux personnes et trois jours.

WEM est un système très répandu en Allemagne et en Autriche. Actuellement, en Belgique, il n'est disponible que chez Druwid (du côté d'Eupen). Heureusement, le matériel est fourni par La Maison Ecologique.

Caramba ! Encore raté...


On aura tout essayé... Après la tentative de faire baptiser notre accès de voirie "venelle du Bois del Terre", coulée par la Commission de Toponymie (voir ici) (et un petit peu là), il nous restait la voie de la domiciliation.

Les MOX, accompagné du photographe Savinien, se sont donc présentés à la commune avec le secret espoir de glisser "Bois del Terre" dans l'intitulé de l'adresse. Peine perdue.

Reste la reconnaissance postale... et si vous nous envoyiez une carte postale de vos vacances ? Bois del Terre - 1342 Limelette - Belgique !

mercredi, août 22, 2007

Les visiteurs du mésozoïque

Toutes les grandes civilisations ont créé leur propre mode de datation. Création du monde selon la religion juive (9 elul 5767) Fondation de Rome (-753 JC), naissance du petit Juju (2007) etc.

Le Bois del Terre -plus modestement - s'est calé sur le 23 février 2002 (2006 jours à ce jour) pour démarrer son compteur et ce, même si on parlera de la période avant JC (l'architecte Joël Coupez a été intronisé le 500ème jour, le 8 juillet 2004), le "pendant JC" et après JC (quand la garantie décennale sera finie...).

Et puis il y aura l'histoire du Bois del Terre, qui commencera très vraisemblablement le 1er septembre 2007, quand la quatrième famille (Judith en l'occurence) emménagera dans son Bollewinkel... pour l'heure, la future préhistoire touche à sa fin...

Cela dit, dans les couloirs informes de l'espace-temps, il y a eu des traces de vie bien avant le Bois del Terre. Des agissements et des espoirs un peu fous de trois familles d'aujourd'hui (Stéphane, Julie & Yves, Laurence & Benoît) dans un autre projet d'habitat groupé.

Quelque part dans le mésozoïque, entre 1996 et 2001, une cinquantaine de familles -pour la plupart recrutées par des annonces dans Le Ligueur (réflexe reptilien dont nous userons à plusieurs reprises au Bois del Terre) ont ainsi participé - un jour, plusieurs mois et certaines pendant six ans - à un groupe de recherche d'habitat groupé qui a bien failli concrétiser avec un superbe terrain situé à Sart-Messire-Guillaume.

Deux autres anciens du groupe sont venus aujourd'hui saluer le Bois del Terre. Carlos et sa famille étaient dans les tous premiers, en avril '96. Il va bientôt construire aux Bruyères (LLN). Fabienne est entrée dans le groupe quelques mois plus tard : elle habite aujourd'hui à La Baraque. Deux autres familles sont aujourd'hui "casées" aux Trois Petits Cochons (Court-St-Etienne), une autre encore au Bois des Etoiles (Ottignies).

dimanche, août 19, 2007

Tous les dimanches comme ça !

Ca commence à prendre forme. Dans les têtes et sur le terrain. Au lever, ce dimanche matin, les deux familles déjà emménagées (les JYV et les MOX), de joyeux campeurs au second étage de leur maison en chantier (les JAF) et un couple de squatteurs (les VDI), confortablement logé chez Frédo et Martine.

Après le petit déjeuner, départ -pour les plus courageux- vers la Vélobrabançonne, les autres se contentant de préparer le barbecue pour leurs amis ou de chipoter dans leur maison (huilage de plancher, renforcement d'isolation, pose de roseau, montage de cuisine...).

A 13h, les invités des JAF débarquent. Une nuée d'enfants tourbillonnent sur le Quadro (qui continue à grimper...), la butte et le portique de balançoires. Judith a installé table et chaises à l'avant de sa maison. Les bruits de meuleuse et de compresseur se mélangent aux cris et aux rires. De la maison commune, des sonates et des valses jaillissent du piano.

Deux belles averses pour arroser tout cela et à 18h tout redevient calme...

mercredi, août 15, 2007

Tout va bien !

Communiqué de l'Agence Tass (Moscou)

C'est avec fastes que furent fêtés aujourd'hui les deux mille jours de la révolution boisdelterrienne. Après un somptueux banquet, rehaussé de la présence d'enfants du voisinage et d'une étudiante en cours de travail sur les habitats groupés (FUL), nos six familles ont procédé à l'érection (opération fort sanguine, comme chacun sait) d'un magnifique portique à balançoires.














Les cinq garçons (Astor, Baptiste, Colin, Nils et Savinien) ont démarré la construction d'un Quadro géant pendant que Judith prenait peu à peu la possession de sa cuisine flambant neuve...

lundi, août 13, 2007

Vivre en habitat groupé c'est...

Lundi 13 aout 2007, le téléphone sonne. C'est Bourguignon-Bois qui prévient que le camion est en route pour livrer le plancher des JAF.
Je quitte mon bureau vers le chantier pour accueillir le livreur.
Je ne me suis pas rendu compte du volume (et du poids qui va avec) de bois. Me voilà avec 3 ou 4 mètres cubes de plancher au milieu de la venelle. Mais l'habitat groupé a des ressources insoupçonnées. En 5 minutes, tout l'équipage est sur le pont et 3/4 d'heure plus tard, le plancher est rentré dans la maison.
Cette anecdote illustre que vivre en habitat groupé c'est bien sûr donner un coup de main quand cela est nécessaire. Mais c'est encore plus que ça.
C'est aussi savoir ne pas donner le coup de main si on n'en a pas envie ou la possibilité car ici personne ne tient de compte de ce que l'on donne ou de ce que l'on reçoit.
Globalement, nous somme tous gagnants d'être solidaires, d'être parfois disponibles et parfois pas. C'est comme ça que va la vie d'un groupe.

Vivre en habitat groupé c'est aussi dire merci pour les coups de mains.
Merci à toutes les petites fourmis qui m'ont rentré tout ce beau plancher en un éclair. -- Jac.

mercredi, août 08, 2007

Vers une humanisation...


Mercredi 8 aout 2007, les temps changent.

Le chantier, les maitres de l'ouvrage, les ouvriers sont des mots qui ont vécu. De même "c'est sale", "on maçonne", "c'est dangereux" vont bientôt être frappés d'obsolescence. Ho, bien sûr, il y aura encore du travail pendant de longs mois. Mais sachez, chers lecteurs, que le temps est au changement de vocabulaire. Dites plutôt, l'habitat groupé (dans le sens lieu où on habite et pas chimère utopique dont on ne voit pas le bout), les habitants (ceux qui y dorment, y mangent, y vivent, y font des petits... enfin peut-être pas tout de suite), les enfants (ceux qui en jouant n'ont pas vraiment conscience qu'il sont souvent la raison d'être des précédents). Aussi, dites "c'est beau", "on joue aux boules", "c'est bien pensé" car c'est bel et bien la tendance qui déche du wording on the edge si tu vois ce qu'I mean.

De moins en moins de maisons sont concernées par le travail des entrepreneurs (ce qui ne veut pas dire que tout soit fini). On emménage, on nettoie les maisons, les abords et même la salle commune est rangée ! Ce n'est pas encore parfait, mais cela commence à laisser penser que ce n'est plus un lieu de danger, de crasse et de tout-qui-est-à-faire.

Dans quelques jours, les premiers habitants se lèveront au Bois del Terre pour aller au bureau, conduire les enfants au stage et faire leurs courses.
On a même vu un bureau d'étude faire une réunion dans la salle commune fraichement rangée.

Si ça ne finit pas par pulser, je ne sais pas ce qu'il vous faut. -- jac.

jeudi, août 02, 2007

L'effet d'entrainement

Limelette, un jour comme les autres, quelques maitres d'ouvrages sont là.

Ils trient les déchets qui s'accumoncèlent (mot-valise très boisdelterrique) sur le parking.
L'un a laissé du Fermacell, l'autre quelques bouts de multiskin, le troisième des morceaux de Socarex quand ce n'est pas une chute de fourreau. Les déchets appellent les déchets et des croquants peu méritoires trouvèrent l'endroit fort à leur gout pour y ajouter qui une batterie, qui un radiateur.

Après quelques semaines, c'est un dépotoir naissant qui se développe à une vitesse proportionnelle à la négligence ambiante. Après un rappel des consignes, un entrepreneur loyal a tout de même fait venir un container pour évacuer au delà de ce qui eût pu lui être attribué.

Mais le reste reste.

Nous voilà donc en train de trier au lieu de travailler dans nos maisons ou au bureau ou de jouer avec nos enfants. Nous irons porter cela à la déchetterie.

Il y a parfois des petites négligences qui entrainent des tracasseries pour les autres. Il n'est visiblement pas donné à tout le monde de s'en apercevoir. Une clé de maison prise sans être remise en place entraine parfois des heures de recherche et de stress inutiles, tout comme la manie de laisser portes et fenêtres béantes sur le chantier (il y a des petits lutins des bois qui refermeront pendant la nuit, hein).

Limelette, un jour comme les autres, quelques maitres d'ouvrages sont las. -- jac