Fini, les vacances !

Voilà donc les premières fournitures du Bois del Terre. Comme si la fin des vacances scolaires marquait le début d'une nouvelle ère. Fini les châteaux de sable sur le terrain, il va falloir construire des maisons maintenant. Nous avons de l'électricité, de l'eau, des tuyaux... que la fête commence ! -- jac

C'est pas sourcier !

Aujourd'hui, C'est pas sourcier va s'intéresser à une espèce d'oiseau qui semble coloniser le Bois del Terre. Jamy est parti pour vous en Brabant wallon observer les oiseaux.

Le doux gazouillis d'un martin-piqueur aquifère (picador betonii, voir photo) a fait son apparition ce matin au Bois del Terre. Cette espèce d'oiseau est souvent confondue avec le marteau-pêcheur d'Europe (alcedo atthis, voir photo). On les différencie car le martin-piqueur a une robe orange avec des taches vertes alors que le marteau-pêcheur est vert avec des taches orange. La similitude s'étend aussi au martin-piqueur de Bell (picador ertete) qui est une espèce aujourd'hui disparue au profit de la variété belgacomii, dans les tons bleus plus adaptés à son environnement.

Le chant les distingue également. Le martin-piqueur aquatique émet un tacatacatac assez percutant très caractéristique. Le chant du marteau-pêcheur d'Europe est par contre un cri très strident qui fait tchiii. Au printemps et en automne, il utilise un autre cri chri-ti-tit plus agressif pour repousser les intrus. Enfin, le martin-piqueur de Bell a développé tout un langage. Il émet un tuuut long lorsqu'il est au repos, des tuuut espacés lorsqu'il cherche à attirer l'attention d'une femelle. Celle-ci répond soit en gazouillant, soit en émettant des tuuut plus courts et plus rapprochés si elle est occupée. Lorsque l'individu est dérangé, il chante sur différents tons en montant, taat tuut tiiit.

Cette clarification étant faite, la particularité du martin-piqueur aquifère qui est apparu ce matin le long du bois de Lauzelle est d'être capable de faire des trous énormes dans le sol grâce à son rostre puissant à la recherche d'eau. Il commence tout d'abords dans le sol le plus meuble. Mais s'il ne trouve pas, il n'hésite alors pas une seconde pour s'attaquer à des matériaux très durs. Il se fait parfois aider par des autres oiseaux limicoles (ici une sous-espèce de grue) qui sont très friands des animalcules trouvés dans les sous-couches argileuses. Il cherche toujours de l'eau près du lieu où il niche afin de pouvoir acheminer le précieux liquide jusqu'au sein de son nid qu'il construit avec des morceaux de bois dans le sol. Il s'agit là d'un comportement très évolué pour un oiseau qui n'a pas fini d'étonner la communauté scientifique. -- jac

De boue les morts ?

Après 10 jours de silence, force est de constater que le chantier s'embourbe. Principalement au sens propre, enfin sale du terme.
Entre les jours plus ou moins fériés et les jours d'intempérie, il ne reste que peu de temps pour voir des changements significatifs du lieu.
Bien sûr, les fondations prennent timidement forme mais sont aussitôt transformées en canaux. "Het" tracto-pelle a été remplacé(e) par un Bobcat plus adapté au travail des tranchées et fondations.
Il est aidé par Crabbe le marinier (à ne pas confondre avec une moule marinière). Le terrain va pouvoir accueillir les premiers pensionnaires en traitement dans les bains de boue (ou par des tirailleurs algériens -- le lecteur choisira en fonction de ses références culturelles).
Finalement nous attendons que les cieux soient plus cléments pour attaquer les dalles. Une fois qu'on aura la dalle... on s'appelle et on déjeune ? -- jac

Adieu tracto-pelle !

Vendredi soir, réunion hebdomadaire du Bois del Terre aux Marnières, chez Yves et Julie. Augmentée d'un spagha familial et d'un logement dans le gîte du domaine. Au rayon des décisions, l'organisation, dès septembre, d'un journée par mois consacrée aux travaux d'extérieur. Nos prochains rendez-vous : le 17 septembre, le 08 octobre (après votation) et le 11 novembre. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues.

Samedi matin, débarquement général au terrain. Séance de poses enfantines sur le chêne de Moustache (voir épisode précédent) et sur les buttes environnantes. Pendant ce temps, la tracto-pelle mettait la dernière main aux terrassements de l'aile Nord en creusant la cave de Jean-Benoît & Laurence.

Grande balade dans les parcelles en T et les pourtours du Bois del Terre. Au menu, repérage du tracé du futur parcours VTT (pour éviter l'escalade dévastatrice du sentier actuel et réserver ce dernier aux seuls piétons) mais aussi les coins à pic-nic, les lieux de pose pour des bancs etc. Du travail en perspective !

Calme plat sur le chantier, de lundi à mercredi. Dès jeudi, pose des semelles et démarrage des fondations. - Steph

A l'assaut du Mont Arable

Vendredi, réunion fleuve de chantier principalement réservée aux discussions d'experts sur les épaisseurs de dalles, les placements de châssis, l'avantage du relèvement des égouts sur le budget chambres de visite. Pendant ce temps, Astor, Gayane, Odin et Alix escaladent la face Sud du Mont Arable et inventent les jeux les plus élégants à base de bonne argile. Jean-Philippe prend une poignée de terre sur la tête au passage. Le port du casque est décidément une bonne idée.
Le tractopelle (nous ne savons toujours pas si c'est un mâle ou une femelle) continue son boulot de fossoyeur pour l'enterrement de la maison Maes (paix à son âme). -- jac

Dôme sweet dôme

En fin de journée, toujours pas la moindre grenade, ni la plus petite brisure de vase celte. Parfois un homme des tavernes, voire un homme de Nederlandse taal passe l'oeil étonné par les tumuli qui rivalisent avec le dôme de Mont-St-Guibert. Risque de chute. Marcher encordé muni d'un piolet est peut-être utile. Voici à quoi ressemble la cave des Maes après un journée d'excavation. Notez l'empierrement du chemin provisoire. -- jac

Descendre plus bas ?

Cette fois, le Bois del Terre touche le fond !

Ce matin, le tractopelle a dégagé une fosse de plus de 4 mètres, en haut de l'aile sud, pour héberger la maison sur cave de Jacques & Anne France. A chaque coup de pelle, la crainte de tomber sur une ruine, un vase ou la tête d'un iguanodon. A moins d'un kilomètre du terrain, au Bois des Quèwées, il y a des traces d'un séjour humain aux temps néolithiques.

Et puis, tant qu'à stresser, le 20 avril 1944, l'aviation alliée a déversé quelques centaines de bombes sur la région (Limal, Limelette et Ottignies), tout en ratant sa cible principale : la gare d'Ottignies. Et des bombes non explosées, ma brave dame, on en retrouve tous les jours...

Vers 11h15, le chantier a été inspecté par Astor et Gayane, l'oeil exercé et le crâne dûment casqué. Sur la photo, Philippe Crabbe, notre entrepreneur gros-oeuvre.

Trouée, ohé ohé ohé !

Le chantier reprend vie après une humide pause. L'aile Sud est maitenant complètement visible tout comme l'est la maison commune. Cette dernière fait une grande trouée vers la rue qui s'ajoute à la voirie provisoire. Des marques fluos apparaissent ci et là qui parquent supposément les angles de bâtiments. Le chantier est à présent signalé et interdit explicitement au public. -- jac

Même sous eau, on bosse fort !

Ce début de semaine fut, disons, humide sur la parcelle C64L à Limelette. Les averses ininterrompues ont bien profité de l'absence des ouvriers pour arroser la parcelle déjà mise à nu par endroit. Le résultat après 4 jours de flotte est des flaques de quelques mètres carrés ci et là.
Par contre, ne croyez pas que quand on bosse dans le privé, on dort dans les intercommunales. Ben non, celle des eaux du centre du Brabant Wallon travaille. Ce lundi, un homme est venu faire un repérage pour le raccordement à l'eau (de ville cette fois). Heureusement, votre serviteur veillait, sans quoi l'homme repartait bredouille.
Enfin, pour prévenir les courriers prématuréments adressés au Bois del Terre, le terrain est muni d'une jolie boîte au lettres Brabantia de Récup (avec un petit de). Dessus, les noms des co-proprios et les adresses (provisoires ?) .
Bref le 15 août, c'est humidement calme. -- jac.

Sots piquets, beaux comme là bas dis !

Aujourd'hui, journée de travaux entre foldingues du Bois del Terre (BDT pour les intimes). Pour l'essentiel consacrée à la pose d'une clôture à la jonction de notre terrain et d'une parcelle du MET (Région wallonne).

Depuis quelques mois, des personnes indélicates (des salopards quoi) déposent un peu partout des déchets "verts", des restes de chantier etc. Et donc, avec l'accord du MET, vaste opération de dissuasion !

Avec un peu de chance, cela dissuadera aussi les nombreuses motos vertes qui montent la côte et érodent, chaque hiver, le sentier jusqu'à le rendre quasiment impraticable pour les piétons, sans compter le potin d'enfer pour le quartier.

Sur le petit plan cadastral, les numéros 3-4-6 sont également au Bois del Terre.
En action sur la photo : Martine & Julie.

Nous en profiterons pour installer une belle poubelle, peut-être un banc. En tout cas une affiche comme ceci :

Chers promeneurs,

Ces terrains appartiennent, en partie à des propriétaires privés, en partie au Ministère de l’Equipement et des Transports de la Région wallonne (MET). A la suite de plusieurs dépôts sauvages (illégaux), ce dispositif a été mis en place, en accord avec le MET, de telle sorte que seuls les promeneurs et les VTTistes puissent encore passer.

Nous vous remercions pour votre compréhension. Collaborons tous ensemble à la protection de l’environnement. Bonne promenade !

Pour toute demande d’information, écrire à :

MET Brabant Wallon

M. Leroy

Av. de Veszprem, 3

1340 Ottignies

Tapis rouge pour la grue

Pas de panique les amis ! Ceci n'est pas la "tête de pipe" d'un lotissement mais bien la voirie transitoire qui va permettre à la grue de monter sur le terrain et de se déployer dans toute sa splendeur. Dès qu'elle sera démontée et que la phase "voiries & égouttages" sera à l'ordre du jour, le chemin d'accès (en piétonnier jusqu'en haut des maisons et carrossable vers le Nord pour les parkings) aura alors sa version définitive.

Le tracto-pelle est au repos jusqu'au 16 août. Bon week-end du 15 août à tous !

Roulade de pelle, clap première !

9h48... le premier coup de pelle. C'est parti !

En une demi-heure, tout au plus, la machine enlève la terre arable de la future aile sud.

10h24 : Frédéric entre dans sa cuisine et se lave les mains !

Entretemps se tenait la deuxième réunion de chantier. Essentiellement consacrée à l'alimentation électrique de la grue (très attendue par les gamins du quartier, n'est-ce pas Victor ?), le planning général et la mise en oeuvre de la maison commune. De temps en temps, des promeneurs viennent jeter un oeil. La pluie tombe doucement.

Pour certains d'entre nous, embarqués dans des projets d'habitat groupé depuis 9 ans, the dream comes true !

Déchênement

17h30 : Moustache et son fils Jean-François, agriculteurs de Walhain, sont au rendez-vous pour couper le chêne et déplacer la caravane avec le tracteur.

Garder le plus grand tronc possible pour le jeu des enfants, débiter en bûches les branches moyennes et broyer le reste : avec de bons outils et les blagues bien lestes du père Moustache, ça usine !

Après plusieurs semaines d'éloignement, c'est aussi l'heure des retrouvailles pour les enfants : Johanne, Savinien, Astor, Gayane, Julie, Dounia, Odile... et il en manque encore 8 aujourd'hui.

A 20h, tout est fini. Rendez-vous demain à 9h pour la deuxième réunion de chantier et les premiers coups de tracto-pelle dans le terrain !

Toute neuve

Ce mercredi 9 août, une superbe pelle mécanique de chez Tédéroute est garée devant notre terrain. Elle est belle comme un camion. Il ne lui manque que la parole. Espérons que son doux gazouillis restera acceptable pour nos futurs voisins, histoire de ne pas leur infliger le supplice des tympans bourdonnants.

Dans le terrain, des ficelles sont tendues (y a pas qu'elles) pour délimiter les ailes sud et nord. Bref ça pulse à mort et ça ne fait que commencer. La vraie vie commence. Restez branchés. -- jac

Bois del Glasnost

En matière d'information et de consultation du voisinage lors d'un projet de ce type-ci, la réglementation wallonne (le Cwatup) est plutôt chiche.

• 15 jours d'enquête publique avec lettre envoyée à tous les propriétaires situés à maximum 50 mètres de la parcelle et pose de panneaux d'information. Cette enquête a eu lieu du 15 au 30 avril 2005.
  
• Une lettre informant les réclamants (nommés ainsi qu'ils soient en accord ou en opposition au projet !) lors de la délivrance du permis d'urbanisme (janvier 2006).
  
• Des panneaux à l'ouverture et tout au long du chantier.

Dès le début du projet, notre choix a été de pratiquer la transparence et le dialogue. C'est dur à tenir au moment-même : la tentation est grande de passer en "stillekezoen" (c'est du bruxellois intraduisible. En gros , ça veut dire "en douce" et ça frise le sournois) mais cela nous paraissait plus respectueux et, à tout le moins, en phase avec le développement durable auquel nous sommes tous fort attachés.

Et donc, concrètement, dès que le compromis de vente du terrain a été signé (décembre 2002), nous avons commencé à rencontrer un à un nos voisins directs. Nous avons organisé une réunion avec l'ensemble des habitants de la rue (La Palestre - Juin 2004). A la veille de l'enquête publique, nous avons déposé un toutes-boîtes dans un rayon de 500 mètres (jusqu'à la Boule de Chrystal) pour nous présenter à nos futurs voisins et les inviter à une "journée portes ouvertes" sur le terrain pour tous ceux et celles qui souhaiteraient nous poser des questions. Enfin, à la veille de l'ouverture du chantier, nous avons prévenu la rue et proposé une procédure d'urgence si un problème devait survenir pendant les travaux. La photo présentée ici a été prise ce matin, peu après la pose des panneaux d'information sur le terrain.

Parallèlement à l'information du quartier, nous avons soumis à deux reprises notre projet à la CCAT (Commission consultative communale, composée de représentants du Conseil communal, de professionnels de l'urbanisme et des citoyens) pour avoir un avis sur l'implantation des bâtiments et la forme architecturale de la maison commune. Sans compter les nombreuses réunions avec l'Urbanisme, le Collège, le service juridique de la Ville, la DGATLP...

Bon... tout cela n'a pas empêché une pétition d'une vingtaine d'habitants, un avis négatif de la CCAT sur la maison commune (et donc sa modification) et un an de procédures pour obtenir le permis d'urbanisme au lieu des 230 jours. La tranquillité d'âme n'a pas de prix !

Un peu de paysagisme...

Voilà plus ou moins à quoi cela devrait ressembler une fois que les travaux seront terminés.

Cette étude a été réalisée par l'architecte paysager gantois Jean-François Van Den Abeele.

Elle traduit bien notre volonté de profiter au mieux de l'ensoleillement (le Sud est à gauche) et de préserver un maximum d'espaces verts pour les jardins, les potagers et les pâtures. Mais aussi de créer des sentiers de promenade, de maintenir -voire de renforcer- le sentiment de "chemin" creux de la petite rue du Blanc-Ry.

En novembre et en mars, grâce à un concours organisé par la province du Brabant wallon, nous avons déjà planté une centaine de mètres de haies ainsi qu'une dizaine d'arbres. L'ouverture de la voirie, à droite du pavillon commun, nous oblige à nous séparer d'un chêne, heureusement loin d'être remarquable. L'abattage aura lieu cette semaine. Nous garderons son tronc pour en faire un banc ou une sculpture.

A la Ste Mafalda, le Bois del Terre tu construiras

Voilà... c'est aujourd'hui le premier "jour ouvrable" du chantier du Bois del Terre. Dans les Saint-e-s et autres Bienheureux/ses du jour, nous flashons pour Ste Mafalda !

L'ami Joël (www.citizendream.com) nous invite à aller au cinéma pour fêter cela... Le film est toute cette semaine à l'Arenberg : avis aux amateurs !

Même si les choses sérieuses ne commenceront que jeudi, dès ce matin 9h, l'encéphalogramme s'est mis à frétiller. Judith avait rendez-vous avec un représentant de l'urbanisme pour l'état des lieux des voiries avant travaux. Un sms vient de parvenir à la rédaction : "Moermans ok".

Aujourd'hui, deux familles rentrent de vacances. Parfait, il y a du boulot à revendre !

Sous la lune exactement

Avec une petite saveur des dernières fois, nous sommes venus camper cette nuit au Bois del Terre. Trois tentes dressées, Jack à la belle étoile, une lune aux deux-tiers et le feu qui crépite dans la nuit.

Dès notre arrivée ici, en décembre 2002, nous avons occupé ces lieux de bien des façons : découvrir les multiples balades, chasser les oeufs de Pâques avec les enfants, dévaler la pente enneigée, .... Nous y avons amené une caravane, une grosse pierre, construit une cabane dans un arbre. Chacun d'entre nous, au hasard des fourches, d'une heure volée au quotidien, est venu s'y promener, s'asseoir et lire... en attendant.

Dans quelques jours, la prairie ne sera plus la même. D'autres choses vont s'y écrire désormais.

Entre deux chaises

La tension monte ! En une journée, première réunion de chantier dans la caravane, visite d'une firme spécialisée en ventilation, pose des chaises par le Géomètre Lobet (histoire de guider avec précision l'implantation des maisons et des voiries) et réunion en soirée du groupe (du moins ceux qui ne sont pas/plus en vacances).