mercredi, mars 26, 2008

La septième maison est sur les rails !


Sans permis, entièrement bardée de bois, en décrochage total de la voirie et surtout, crime véniel en ces contrées suspicieuses, bourrée de kot...kot...kodeek !
Et oui, la maison poulaga, notre poulailler acajou, sera bientôt prête. Nous attendons son premier locataire ce vendredi soir.

C'est un superbe studio avec mezzanine et petit préau protégé. Fenêtre plein Est pour le coq (ma non tro...tôt!) et ouverture grillagée côté Ouest. Ces dames jouiront de pondoirs confortables et très probablement de la radio pour éloigner le Renard... Stéphane

Bientôt l'eau de pluie...

Théoriquement, nous disposons de trois citernes de 20.000 litres pour recueillir l'eau de pluie de nos toitures, chacune d'entre elles étant précédée d'une petite citerne de décantation. Dans les maisons, les filtres sont plus ou moins élaborés en fonction de l'utilisation finale (voir ici).

Cette configuration à trois citernes (une par aile ; la troisième qui est placée au sud de la maison commune reçoit le trop-plein des deux autres et servira de réserve en cas de sècheresse prolongée) était moins chère que la big one de 60 ou de 80.000 qui aurait été construite sur place. Cela dit, huit mois après l'arrivée de la première famille, cela ne marche toujours pas. Pourquoi ?

Au fond de chaque citerne est placée une pompe immergée. En cas de problème, un coupe-circuit (le "fluid control") bloque le système. Il suffit alors de débloquer manuellement le fluid control pour réamorcer la pompe. L'architecte souhaitait placer le coupe-circuit dans la chambre de visite (où passent la boucle de chauffage, le gaz de ville, les circuits de tous genres...), l'entrepreneur Aquatech plaidait lui pour l'intérieur de la maison la plus proche pour des raisons d'accessibilité. L'architecte a eu gain de cause... mais depuis juin de l'année passée, les chambres de visite sont régulièrement inondées, ce qui a déjà endommagé définitivement deux fluid-control.

Celui de l'aile nord est maintenant logé chez Judith ; celui de l'aile sud devrait être fixé contre la façade de la maison de Fred et Martine, selon l'architecte... alors qu'Aquatech prédit des problèmes au premier gel. Bref, le match n'est pas fini...

Entretemps, l'eau de pluie est disponible depuis un mois dans la salle commune (quoique un peu trouble et blanche, des analyses vont avoir lieu). D'un jour à l'autre, l'aile Nord va être mise en service. Nous venons de nettoyer la citerne principale et celle de décantation : remonter des seaux de sable, de boue et de morceaux de béton alors qu'elles sont neuves : il y a de quoi râler...

Cela dit, nous ne sommes pas au bout de nos peines... quand on aura trouvé une solution durable pour le fluid-control de l'aile Sud, il faudra encore s'assurer que de l'eau de ruissellement ne dégringole pas dans les citernes par manque d'étanchéité des accès et que l'entrée -pour le moins étroite - de la citerne de décantation Sud en permet bien l'entretien... Stéphane

TLB - les nouvelles du front

Après plus d'un mois d'utilisation, comment vont les toilettes à litière biomaîtrisée ?

A l'intérieur de la maison, le moral est bon. La promenade du seau bien rempli s'effectue sans problème. A condition de répandre assez vite la sciure, les odeurs sont moins désagréables que dans une toilette classique. Côté jardin, le box en palettes est presque plein. Du fumier de poney a été rajouté pour accélérer le traitement et là aussi, grâce à l'ajout de paille, le niveau olfactif frise le zéro absolu. Pour éviter glissades et chutes, un chemin de plaques sur palette a été mis en place sur les deux-tiers du parcours extérieur. D'ici l'été, le tout sera viabilisé.

Pour l'heure, nous réfléchissons pour améliorer le système, notamment en cherchant un seau en inox (plus facile à entretenir) de grande capacité. Pour le moment, deux seaux en plastique tournent en alternance. Après utilisation, le seau est au repos avec un mélange d'eau et d'argile pour décoller toutes les odeurs qui se nicheraient dans les griffes. Stéphane


mardi, mars 25, 2008

Parenthèse : la décroissance expliquée à mon voisin Jack

C'est nouveau et ça vient de sortir... et bien non !
La décroissance, l'a-croissance ou la simplicité volontaire, c'est presque aussi vieux que Mai 68. Enfant improbable des rapports du Club de Rome et des thèses de Nicholas Georgescu-Roegen, cette merveilleuse machine de guerre, ô combien pacifiste, contre notre modèle de croissance infinie percole petit à petit dans toutes les strates de notre société.

Un très bel article ici, de beaux débats par .
En résumé, quels sont les 12 commandements pour une sobriété dans la joie de vivre ?

Se libérer le plus possible de...
  • la télévision
  • l'automobile et de l'avion
  • la grande distribution
  • ... et du GSM
Restreindre sa consommation en...
  • énergies fossiles
  • viande
  • eau
  • ... et en espace à bâtir
S'ouvrir davantage
  • à la consommation locale
  • à la politique
  • au développement personnel
  • à la cohérence et à la vision systémique

Tu noteras que tous les phénomènes de consommation dénoncés ici ont moins de 50 ans et que même le très austère Bureau du Plan recommande à l'horizon 2050 (notamment) de préférer le bio et de réduire sa part de viande...

Bref, il y a du pain (biodynamique) sur la planche (en bois FSC)... Stéphane

vendredi, mars 07, 2008

L'expérience des toilettes sèches

Une famille de 6 personnes comme la nôtre, consomme près de 100.000 litres par an, rien qu'en tirant la chasse. En adoptant un système double flux, cela retombe à 45.000 litres. A tout le moins, 35% de notre consommation annuelle. Même si l'on récupère l'eau de pluie et si l'on est parcimonieux, nous avions envie de passer une étape supplémentaire...

Le jour de notre déménagement, sans prévenir les enfants, nous avons donc mis dans la toilette, un trône pour le moins spécial, avec un sac de sciure et sa petite pelle. De manière à couvrir tous nos besoins en la matière, nous avons stocké un impressionnante réserve de sciure dans la cave. Dans le jardin, à plus ou moins trente mètres de la porte arrière, quatre palettes en carré accueillent depuis, le contenu du seau. Contenu lui-même saupoudré de paille.

C'est une contrainte, il ne faut pas se le cacher... Vider le seau une fois par jour, par tous les temps et de préférence sans se viander dans l'escalier. Cela dit, c'est moins désagréable que de changer et de nettoyer un bébé. Avantage collatéral pour l'entretien : les garçons sont obligés de s'asseoir, même pour faire pipi. Autre petit plus : le calme des soirées et des nuits sans bruit de chasse.

Au bout de deux années, le compost peut être utilisé comme engrais naturel pour le jardin, voire le potager. Tout est dans tout et y retourne ; rien ne se perd, rien ne se crée et tout se transforme... Stéphane


Pour aller plus loin :
sur le net :
Les Amis de la Terre
Toilet@bois
Joseph Orszagh

En librairie : Un petit coin pour soulager la planète

mercredi, mars 05, 2008

Imagine un beau reportage....

Et voilà que se terminent de belles et longues vacances ! Loin du blog et de l'enfer internétique mais au cœur de l'actualité boisdelterrienne. Depuis le 21 décembre, date du dernier post de Jacques, l'eau a coulé sous les ponts et rempli allègrement nos chambres de visite... La sixième famille (euh la mienne...) est enfin arrivée : avec 12 adultes et 15 enfants, nous sommes au complet.

André Ruwet, rédacteur en chef d'Imagine, est venu passer quelques heures chez nous. Vous pourrez en goûter le résultat dans son dernier numéro. En cliquant sur l'image, paginez allègrement et virtuellement le magazine. Disponible dans toutes les bonnes librairies et par abonnement ! Stéphane