Dans l'émotion générale...

De très nombreux courriers de lecteurs sont arrivés à la rédaction. Une seule question : mais qu'est donc devenu le sous-traitant de Sédilec ?

C'est vrai cela... relisez donc notre post du 13 septembre (de l'électricité dans le gaz).

Lu par le coordinateur sécurité de notre chantier qui s'est, à juste titre, inquiété de la présence d'un jeune enfant sur le haut d'une butte, sans casque et sans chaussures renforcées.

Lu également par des âmes sensibles qui ne peuvent s'empêcher d'aller aux nouvelles (voire au secours) de tout quidam, fut-il perdu dans les nombreux métastases de la rue du Blanc-Ry.

En l'occurrence, nous attendions le raccordement pour le 20. Apparemment, mauvaise communication, c'était le 21. Nous avions acheté une belle petite boîte électrique. Mais comme ils ont décidé entretemps d'augmenter la puissance (145 ampères, excusez du peu), il fallait une plus grosse boîte.... et l'autre on se la garde ! Le 27, nouvelle visite. Pour raccorder la boîte définitive au poteau. Oui mais il faut encore que nous achetions un différentiel... et puis il faut faire agréer tout cela. On veut bien être (voire rester) agréable, mais cela fera déjà une deuxième fois en dix jours... Bref, lorsque nous serons dûment agréés, ils reviendront (une dernière fois ?) ouvrir le compteur.

Et comme si cela ne suffisait pas, revenant sur leur première bonne idée, quand le chantier sera tout à fait fini, ils raccorderont le Bois del Terre par ligne basse-tension souterraine à une boîte distante de 300 mètres. Si non e vero...

On vous tient au courant. Et pendant ce temps, l'électrogène tourne toujours....

L'entrée des artistes...

Julie

Mox home matos !

Non, ce n'est pas une maladie répandue chez les lagomorphes, c'est une première maison en bois qui s'élève vers les cieux. Tous le matos est déployé pour ériger le Moxhome. Ca ressemble encore un peu à (encore) une cabane de chantier. Mais avec les châssis, les briques de parement et tout le saint frusquin. Ce sera tout à fait bien. Frémadérictine ne coucheront pas dehors cet hiver. Derniers arrivés, premiers servis. Bravo ! -- jac

Les 7 erreurs...: deuxième...

Pour ceux qui ont aimé le premier.... en voici un deuxième. Julie

Les sept erreurs

En ce lundi frais d'automne, nous vous présentons un petit jeu d'éveil mental.
Dans la photo ci-contre et le texte qui l'accompagne notre photographe a volontairement inséré sept erreurs. A vous de les trouver !

Ce beau matin d'été, la maison Meaux arrive en grandes pompes dans le quartier du Blanc-Ry. Elle est accueillie par Frédéric et Simone heureux de voir enfin à quoi ressemblera leur résidence secondaire made in CCBois. Ils pourront emménager dès la semaine prochaine.

Retournez vite votre écran pour découvrir la solution (si vous n'avez pas trouvé bien sûr). -- jac

Du paranormal encore

Ce vendredi matin, alors que nous étions en réunion de chantier, un nouveau phénomène étrange est apparu.... Après le spectre de l'autre soir : ...
Julie

Ecce Home Meaux

Vendredi 22 septembre.

L'été touche à sa fin (équinoxe demain pour ceux qui ont raté les épisodes précédents). Les feuilles s'apprêtent à tomber. Et les maisons à monter.

Après l'Ascension et l'Assomption, voici l'Erection de la maison Mox. Les éléments fraîchement assemblés dans l'atelier de CCB (qui n'est pas le Crédit Communal de Belgique) attendent le bus (voir photo). Dans quelques jours, les tenons trouveront leur mortaise dans une émulation générale. Lundi sera le jour de la première érection, ouvrant ainsi la campagne érectorale qui devrait se terminer fin octobre.

Les phases suivantes devraient se succéder rapidement jusqu'à la tant attendue bandaison de crémaillère. -- éjac

Paranormal et solstice d'automne

Mercredi 21 septembre 2006.

Les doutes qui pesaient sur l'existence de phénomènes paranormaux au Bois del Terre sont définitivement levés.

Herr Professor Otto Innyie du Baukunde und Datenkollekte fur Tekniekengemeinschaft de Holzenwald (Allemagne) a pu photographier pour la première fois cette nuit un spectre au Bois del Terre.

Le cliché a été authentifié par la communauté scientifique. Il s'agirait du fantôme d'un alchimiste ayant vécu là dans un lointain passé et qui chercherait à conjurer quelque sort dont il aurait été la funeste victime. Ce genre de phénomène n'est visiblement pas très courant.

En effet, le Prof. Innyie avait investi le chantier cette nuit pour profiter de la conjonction d'éléments propices à ce genre d'apparitions. Après la pluie d'étoiles filantes de la nuit du 20, le rapprochement de la Lune et de Vénus (1,6º) du 21 précédant de justesse la Nouvelle Lune et l'équinoxe des 22 et 23 septembre, respectivement, les éléments étaient, selon les dires du Professeur, ganz schön gestelt. La moisson d'images récoltées cette nuit ne manqueront pas d'être exploitées plus avant pour le plus grand bonheur des amateurs de sciences paranormales. -- Jak

Hélicoptère...

Depuis 18h ce soir et jusqu'environ 3 heures du matin, un homme lisse nos dalles (la maison des Meaux, des Gosselain, la cave des Maes et.... la maison commune). Cette dernière bien qu'encore dépourvue de murs, ressemble à une jolie piste de danse.... la nuit sous les étoiles sera longue.... du soleil en perspective pour demain. Julie

Un grand jour

Quelle attente... ! Un peu comme.... on veut être le soir dès le début de la journée....
Ben oui, il paraît que c'est aujourd'hui.... et il paraît même que ce sera plus tôt.... ce sera même ce soir.... à partir de 18h...
Un peu de patience : on fera des photos...

Au bout du fil

Douze adultes (dont une étudiante), 15 enfants, des réunions à tire-larigot (mais quelle est l'origiiiine ?), des informations en pagaille, des rendez-vous, le chantier, la nuit, le jour, le boulot : ça file dans tous les sens.

Au début, tout était simple, bonheur et volupté. Les trois familles fondatrices étaient en cheville dans la même école, à faire le pied de grue matin et soir dans le pavillon des maternelles. A l'époque (début 2002), une famille n'avait pas de GSM et une seule disposait de l'adsl à la maison. C'est dingue quand on y repense...

Et puis on a créé un petit site sur Affinitiz.com, pour présenter nos bouilles et nos idées lorsque nous avons recruté deux familles supplémentaires.

Nous sommes alors passés à cinq. Dont une famille hors école. Une réunion plénière et hebdomadaire, parfois deux, voire trois si un groupe de travail devait avancer. Le mail s'est imposé, massivement. Avec des centaines de page de PV, de documents, de listes Excel... Comme la plénière changeait de lieu chaque semaine, le covoiturage s'est mis en place et avec lui le sms.

L'heure de gloire du texto boisdelterrien, c'est en septembre 2005, quand Julie et Stéphane racontaient aux autres du groupe le conseil communal à qui une demande de voirie était soumise.

On s'est essayé au tchat. Par exemple, la veille de l'achat du terrain, quand une famille cherchait 18.000 € pour faire l'appoint.... Extrait de la dernière minute...

svde > Jack (que je viens d'avoir en ligne) peut sortir 2000 + 2500 avec une carte de credit
lau-jb > Nous les 3000 c'est aussi avec une carte de crédit
lau-jb > Bon on essaie comme ça?
svde > bon , Jibe prends un carton de bière et fais un peu l'addition de toutes ces petites rivières
lau-jb > Nous 13000
lau-jb > Sven 3000
lau-jb > Jac 2000
lau-jb > Jyv 1000
lau-jb > et on ne casse pas la tirelire des filles
lau-jb > Qu'en pensez vous?
lau-jb > Coté avances même si la banque refusait de rembourser les potes
lau-jb > sachez que les parents sont prêts à nous prêter
lau-jb > mais demain c'est pas facile
lau-jb > Papa a Paris
julie.yves > on recalcule et on peut monter à 2000
julie.yves > il faut y arriver...on y arrivera!
svde > Bon ... je viens d'avoir Cécile en ligne (ça sert l'adsl) : c'est Bruno qui dort sur le matelas de fric donc Cécile ne peut rien dire... Demain à 9h on se téléphone, on chatte et on fait le point.
svde > Jac me rappelle dès qu'il est rentré et qu'il a vérifié ses comptes
lau-jb > ok mais je crois qu'on y est

julie.yves > ok pour demain matin... histoire de savoir ce qu'on amène comme fric...

julie.yves > bonne nuit à chacun... restons frais et dispos...

Finalement, JB a déboulé le lendemain à la dernière minute dans l'étude du notaire. On a bourré ses poches d'enveloppes et le compte était bon.

Innovation suivante : le skype. Pas concluant. Avec cinq familles connectées sur six, cela frôlait la foire d'empoigne. Les lignes sautaient, la plupart d'entre nous étaient très indisciplinés. Finalement, le jour où les enfants ont utilisé le matos pour organiser leur week-end, ils s'en sortaient mieux que nous.

Et puis Google a débarqué avec tous ses produits dérivés. Depuis un an, tous les messages multilatéraux sont archivés sur Gmail et ça c'est vraiment confortable. 1100 mails à ce jour et la possibilité de repêcher l'info, le plan, le devis où et quand on veut. Dans le même genre, notre journal de chantier est tenu au jour le jour via un fichier collaboratif sur writely.com.

Et puis, de temps en temps, à la fin d'une réunion, des regards se croisent et on se surprend même à parler aux uns et aux autres, sans tapoter compulsivement avec les doigts, sans replacer l'oreillette, sans reply all et autre download.

Mais il est tard monsieur, il faut que je rentre, monsieur, chez moi...

- steph.

Sur le sentier de la guerre

Thomas aux avant-postes avec la tronçonneuse, Martine et Stéphane sur les ailes avec haches, scies et coupe-branches. En deuxième ligne, Jacques à la débroussailleuse et Jean-Benoît à l'épilation. Plus rien ne repoussera sur le nouveau sentier VTT !

Nous avons décidé de consacrer une journée par mois pour les travaux d'extérieur. Et cette première a été consacrée à la réalisation d'un vieux rêve : détourner les VTT de la côte, le long de la clôture... (ce qui se traduisait en hiver par une érosion importante de la colline), en leur proposant un itinéraire de contournement (voir plan). Une nouvelle voie promptement baptisée "chemin des sioux".

Et pendant que Frédéric jouait sa polonaise en astiquant la caravane, le reste de l'équipe parachevait le travail de la veille (repérage des parcelles) ou soignait avec amour notre ligne de haies et d'arbres fruitiers. Et quand on ne travaille pas, on mange et on boit ! -steph.

Bornes to be alive

Une très belle journée en ces ides de septembre. Dès 9h, du beau linge se pressait aux grilles du domaine pour la déjà traditionnelle réunion de chantier. Au menu, la couleur de la dalle lissée, quelques modifications d'agenda (l'hélico pour le 20 et la maison Meaux pour le 27) et sûrement un tas d'autres choses.

Au même moment, le géomètre Lobet, assisté par Stéphane et un propriétaire voisin, partaient à la pêche aux bornes sur les parcelles voisines du Sud. Au tableau de chasse du soir : quatre! C'est aussi l'occasion de mettre de l'ordre dans les plans, le cadastre, les clôtures etc.

Côté chantier, les vides ventilés se construisent bloc par bloc sur l'aile Nord. Le matériel d'isolation est prêt à recevoir les dalles, dès mercredi.

Vendredi midi, c'est la fin de la semaine pour les ouvriers. Sarah hésite encore sur la composition d'un mur intérieur : en bloc silicaatsteen ou ossature bois remplie de terre argileuse présente (en masse) sur le terrain ?

Demain samedi, journée de travail en famille sur les parcelles. Venez nous dire bonjour !
-stéph.

30 septembre : à la rencontre des habitats groupés

Cela n'arrive pas tous les jours : alors autant en profiter !

Le samedi 30 septembre, à l'invitation de l'asbl Habitat & Participation (http://www.habitat-participation.be ; plein de gens sympas, vous verrez), une journée de rencontre des habitats groupés est organisée dans la Cité Bénédi et la Ferme de Louvranges (la photo), entre Wavre et Chaumont. C'est de 9 à 17h et les enfants sont les bienvenus.


Tout le programme sur http://www.habitat-groupe.be. Le Bois del Terre aura son petit stand et la journée se clôturera en beauté par la visite du chantier (une maison en ossature bois devrait être sur pied... mais comme vous êtes des fidèles de notre blog, vous le savez déjà).

Nous, dans notre cheminement, des HG, on en a vu des tas. De Kain (Tournai) à Vévy Wéron, en passant par le Plagniau, les Arbrelles, les Verchons, Hepsilone, Ohey, la Placette... sans oublier l'expérience particulière de la Ferme du Hayon. Nous avons toujours été très gentiment accueillis et c'est souvent édifiant.

Tant que vous êtes sur le site http://www.habitat-groupe.be, profitez-en pour visionner le magnifique power point qui présente Bois del Terre. Vous trouverez également une liste d'habitats groupés, un forum, des petites annonces. Bonne lecture ! -steph

Le Bois del Terre voit la vie en bleu...

Depuis ce jeudi matin, notre terrain est envahi de bleus en tout genre : dalles, bâches et... la grue tant attendue! Des ouvriers s'activent et tout avance bien vite...

Tout cela nous donne l'envie de plonger encore.

Certaines maisons ressemblent étrangement à des fonds de piscine, juste histoire de ramener à la surface le rêve de certains...
Le soleil brillait encore aujourd'hui sur le Bois del Terre....
Julie

Bois del Terre, bloc spot ? Laisse béton.

Ce mercredi, le paysage nord du chantier fait apparaître des tonnes de blocs en béton prêts à être assemblés par les petites mains fébriles des maçons. Les vides ventilés vont naître sous vos yeux ébahis. Dans quelques jours les maisons nord vont émerger du niveau du sol. Quel suspens ! Restez branchés. -- jac

De l'électricité dans le gaz

7h30 du matin. Le gsm sonne.
- Allo ! Ici xxx, sous-traitant de Sédilec. Dites, il est où votre chantier à Lasne ?
- Bonjour (voix sépulcrale). Là vous téléphonez à Walhain et notre chantier est à Limelette. On vous y attend dans 7 jours.
- Non, non... je cherche à Lasne. Bon, excusez-moi...

13h30. Gsm. La même voix.
- Allo ! Ici xxx, sous-traitant de Sédilec. Cela fait une heure que je cherche ici. Dites, elle est où votre maison, rue du Blanc-Ry ?
- Ce n'est pas une maison mais un chantier.
- Ah bon, c'est le chantier de 7 maisons !?
- C'est cela-même.
- Bon... j'arrive.

Le dit sous-traitant n'est apparemment jamais arrivé. Il lui reste 6 jours.

Pendant ce temps, les travaux vont bon train. Le radier est terminé dans le haut de l'aile nord, par ailleurs lourdée de tas de blocs destinés aux vides ventilés. Le bout de l'aile sud est sablonneux à souhait. Piscine, squash, beach-volley : tout a été tenté ! La maison commune a l'air prête pour la grimpette des murs en silicatsteen.

Il faut beau, il fait chaud. Odile fait des galipettes par dessus les talus. Fait soif aussi.

Alèse au fond de la cave

L'information du jour, vous la connaissez déjà. Une soirée pales en perspective (et recommandée par tous les éleveurs). Nous en sommes déjà aux préparatifs de ce grand dallage. Or donc, ce matin, la cave d'en haut à droite était soigneusement bâchée de blanc, histoire d'isoler de la terre glauque et humide, la dalle à venir. Voilà, c'est tout mais cela doit se faire. Une petite bâche vaut mieux qu'une contamination par les miasmes venus du sol septique, pouah !

Bonne nuit les petits... -Stafc

La nuit de l'hélicoptère, c'est le mercredi 20 !

Changement : les dalles vont être coulées le mercredi 20 au matin. Si le temps le permet, le lissage par technique hélicoptère aura lieu dans la soirée, après 22h.

Il sera bien entendu possible de regarder cela à distance raisonnable... ou de boire un petit verre dans la caravane !

Toutes les mesures d'usage (prévenir les voisins, la police locale, l'inspection du travail...) seront évidemment prises. -stéph.

Héron héron, petits tas de béton

Aujourd'hui, nouveau venu dans la faune avicole du Bois del Terre : le héron à (très) long cou. Avec une fâcheuse tendance à régurgiter le béton dans les tranchées piquetées de fers.

Dès 8h, ça giclait ferme sur les ailes nord et sud. Le temps était superbe et les ouvriers guillerets en diable.

Il va falloir prestement installer une bonne cafetière dans la caravane. Des petits matins comme cela aurait encore un autre arôme, de nouvelles saveurs avec un petit cawa bien serré !
- Stéph.

La première maison approche !

Journée fort chargée ce vendredi huit septembre. Réunion de chantier à 9h, en compagnie des entrepreneurs (Crabbe pour le gros oeuvre et CCbois pour les ossatures) ; Joël, Grégory et Jean-Philippe pour les architectes... et une flopée de représentants du Bois del Terre (Judith, Jean-Benoît, Martine et votre serviteur). Ajoutons à cela une pincée de stagiaire et la visite forcément éclair d'un électricien : bref, il y avait foule au manoir.

Dès lundi, les dalles vont être coulées. La grue arrive le 14. Sédilec vient nous raccorder le 20, la première maison, celle des Meaux, va être montée en deux temps - trois mouvements à partir du 27. Enfin, toutes les dalles coulées vont être rabotées et polissées par la technique "hélicoptère" aux environs du 20.

Pendant ce temps, le chantier se remplit de matériaux et d'infrastructures : un énorme silo à mortier, une toilette de chantier, les éléments d'échafaudage.

En soirée, réunion du groupe chez Jean-Benoît et Laurence : débriefer la réunion de chantier du matin, prendre des décisions vis-à-vis des sous-traitants (ventilation, électricité, chauffagistes...), préparer la journée de travaux du 17 septembre, peaufiner les outils internes de communication... bref, retour vers minuit trente dans les pénates.

Ce week-end, repos dans les chaumières. Tout le monde en a bien besoin ! -stéph.

Egouts, égouts, égouts : ils sont des nôtres !

Et alors que l'équipe d'ouvriers implantaient les égouts sous la maison commune, il n'est pas impossible de penser que ce 6 septembre ait vu l'aboutissement d'un dossier aussi kafkaïen qu'ubuesque : le raccordement électrique du chantier à une puissance suffisante pour faire tourner la grue.

Lors de nos premières démarches, l'intercommunale avait décrété que nous aurions besoin - pour les six maisons et le pavillon commun - d'une puissance de 60 KvA. L'entrepreneur, de son côté, avait réservé une grue de 30 mètres nécessitant une puissance de 45 KvA au démarrage.

Oui mais ! La ligne haute tension qui passe dans la rue n'est plus en capacité pour fournir un jus pareil (ni pour la grue, ni pour la suite). Ils nous ont donc budgété un croquignolesque montant de 25.000 € pour rejoindre une boîte disponible à 300 mètres de là.

Aurons-nous besoin de tout cela alors que nous installerons une cogénération qui produira une bonne partie de l'électricité nécessaire ? Finalement, après des tas de consultations et de recherches (notamment avec la CWAPE et le CREG), nous réintroduisons une demande pour 55 KvA. Miracle : l'intercommunale trouve un poteau à 36 mètres du terrain et réduit la facture à 9.000 €. Sitôt payée. Je veux !

Reste à négocier une intervention rapide de leur part pour que la grue - qui arrive le 15 septembre - n'ait pas à utiliser un groupe électrogène. Du diésel, du bruit : non merci !

Et pendant que je tapote tout cela, dans la pièce voisine, Sarah, Frédo, Judith et Julie accordent leurs violons pour les matériaux et les techniques des maisons qui pratiqueront l'autoconstruction.

Le soleil ne se couche jamais sur Bois del Terre. Et avec les emmerdes comme s'il en pleuvait, cela nous réserve de sacrés arcs-en-ciel ! -stéph.

Gare-O-Stup !

Il semble que le groupe terroriste Gare-O-Stup, poursuivi par le GIA, revendique un objectif social de protection du travailleur. Un de ses porte-parole -- se faisant appeler Joco -- signale que, malgré la présence d'une trousse de premiers secours, la nouvelle roulotte de chantier présente un danger imminent pour les travailleurs. En effet, la photo prise par notre journaliste met clairement en évidence la présence de produits toxiques à proximité de boissons et autres produits pour la consommation des travailleurs. La brigade des stupéfiants est descendue sur les lieux pour évaluer la portée du drame qui fut cette fois évité de justesse. Après New-York, Madrid et Londres, Limelette a failli faire la une aujourd'hui. Heureusement la coordination de sécurité de chantier veille au grain. -- jac

Lâche à tag surprise

Ce matin, tout était calme sur le chantier de la Venise del Terre. Trois ouvriers, en tête de gondole, jouaient aux éclusiers au rythme d'une musique incertaine. Au menu du jour : assécher les marais, préparer la mise en place des égouts et des radiers sous deux maisons et le pavillon commun.

Nous en étions à regarder distraitement la fumée qui s'échappait de la roulotte de chantier, toute fraîchement débarquée sur le terrain, quand soudain un tag immonde s'imposa à nous : GOS

Que signifient ces 3 lettres ? Quelles sourdes menaces nous guettent ?

Dénonciations et tuyaux (voir modèle) sont les bienvenus. Ecrire à la rédaction. Nous traiterons votre bienveillance citoyenne avec toute la discrétion requise. - Stéph.

En épluchant la girafe

Aujourd'hui, nous entamons le 1654ème jour de l'épopée du Bois del Terre.

C'est donc une occasion rêvée pour expliquer à nos nombreux lecteurs comment nous tenons le cou(p). De la girafe, bien sûr !

Faut dire que depuis le 23 février 2002, maudite soirée entre toutes (notamment pour Ingrid Bettencourt, enlevée ce même jour), nous avons navigué à vue et à 3, puis 5, puis 6, retour à 5 et enfin 6 familles pour la modique somme de 138 réunions plénières (sans compter celles pour recruter le bureau d'architectes et les familles ; les réunions de travail, les commissions, les visites, les formations, le travail à domicile, les réunions de chantier, etc.).

Et alors de temps en temps, ça craque. Les chaises volent, les noms d'oiseaux aussi. Certains retiennent leur respiration, d'autres sortent du champ de tir et vont piquer un roupillon. Et puis on se réconcilie au restaurant, en débriefing, entre quatre yeux ou par mail (ce qui est très dangereux). On écrase aussi. Trop souvent.

Et la girafe là-dedans ? Les six singes, on voit bien... mais l'autre duduche-là ? Et bien, en communication non-violente (CNV pour les intimes), il se dit que nous sommes tous, tour à tour, girafe ou chacal. On va dire, en résumé, qu'une girafe est un chacal qui s'écoute et qu'un chacal est une girafe qui ne s'écoute pas. Si vous voulez en savoir plus : Marshall B. ROSENBERG, Les mots sont des fenêtres (ou des murs). Si vous êtes pressé : http://fr.nvcwiki.com.

Bon, c'est pas tout ça, j'ai un sanglier à terminer... Steph.