
Ceux qui fréquentent assidûment la rue du Blanc-Ry (et ils sont des milliers) auront remarqué, en ce 68ème jour ouvrable de notre chantier, que le groupe électrogène tourne encore et toujours.
Il est donc temps d'étancher votre soif de nouvelles fraîches sur nos interminables démêlés avec nos -au demeurant- très agréables interlocuteurs de Sedilec.
Petit flashback. Les exégètes se pencheront avec avidité sur les posts du
13 septembre et du
29 septembre. Les plus pressés peuvent se contenter de ce qui suit.
Acte 1 - Juin 2006Après des mois d'attente et des rappels incessants pour que Sédilec se décide enfin à ouvrir un dossier sur une demande d'alimentation en gaz et en électricité pour notre projet, nous débarquons avec sac de couchage, thermos et tartines : nous voulons rencontrer un responsable. Miracle : tout se met en route.
Ledit responsable a bien assez de ses dix doigts pour calculer ce qui nous est nécessaire. Six maisons x 10
KvA = 60 KvA. Le réseau actuel n'est pas suffisant... donc vous prendrez à votre charge le tiré d'une ligne de 300 mètres en basse tension jusqu'à la boîte la plus proche. Coût : 25.000 €.
Acte 2 - Deux semaines plus tardNous nous informons auprès des organismes régulateurs (la
CWAPE et la
CREG)... En fait, 55 KvA suffiraient amplement.
Rappelons ici que nous serons producteurs d'électricité via un groupe de cogénération installé dans le pavillon commun, alimenté au gaz de ville. Nos besoins seront limités aux heures de pointe et aux périodes où la cogénération sera coupée.
En fait, si on nous "recommande" 60 KvA, c'est parce que cela nous situe juste au-dessus de la limite à partir de laquelle c'est à nous de prendre en charge le renforcement du réseau (on devenait "client libéralisé"... la libéralisation prenant ici des accents étonnamment colombophiles auxquels même D.J. Reynders ne nous avait pas habitué). On réintroduit donc une demande à 55 KvA... et la facture fond comme neige au soleil : 9.300 € ! Un montant qui reprend bien le fait que nous payons pour la fourniture de 55 KvA. Il est toujours question de nous raccorder à 300 mètres pour ne pas incommoder les voisins dans un quartier où le réseau est notoirement sous-alimenté.
Acte 3 - 24 octobreAprès des aller-retour de boîtes électriques, de sous-traitants, de différentiels chers et vilains et d'agréateurs hilares, Sédilec nous raccorde finalement au poteau situé juste à côté de la Maison commune, tout en disant qu'ils reviendront plus tard effectuer le raccord à 300 mètres. Depuis le mois d'août, il a été explicitement dit que nous souhaitions accélérer ce raccordement afin d'y brancher la grue. Histoire d'épargner notre environnement en pollutions atmosphérique et sonore générées par le groupe électrogène.
Acte 4 - du 25 octobre au 2 novembreLa grue se met en marche (elle a besoin de 45 KvA) et c'est la bringue dans toute la rue. Le soir même, alerté par deux plaintes (bien légitimes) du voisinage, Sédilec débarque (notre photo) et mène l'enquête. Après une bonne demi-heure d'intenses recherches, le technicien débarque sur le chantier : "Dites, c'est à vous la grue-là ?". Nous accompagnons le préposé pour rassurer le voisinage.
Le vendredi, un autre technicien vient mesurer dans le quartier l'amplitude des chutes de tension : on descend à 190 volts ! Après concertation avec les voisins, nous décidons de revenir à l'électrogène.
Entretemps, l'entrepreneur avait fait rembarquer son matériel et procéder à de coûteux changements du système d'alimentation de sa grue (de l'électrogène au secteur et vice-versa).
Le 2 novembre, le groupe revient, précédé d'un très charmant minois... retour à la case départ.
Acte 5 - du 13 novembre au...Le responsable (voir acte 1) est de retour de vacances. Il fait une enquête...