mercredi, août 09, 2006

Bois del Glasnost

En matière d'information et de consultation du voisinage lors d'un projet de ce type-ci, la réglementation wallonne (le Cwatup) est plutôt chiche.

  • 15 jours d'enquête publique avec lettre envoyée à tous les propriétaires situés à maximum 50 mètres de la parcelle et pose de panneaux d'information. Cette enquête a eu lieu du 15 au 30 avril 2005.
  • Une lettre informant les réclamants (nommés ainsi qu'ils soient en accord ou en opposition au projet !) lors de la délivrance du permis d'urbanisme (janvier 2006).
  • Des panneaux à l'ouverture et tout au long du chantier.

Dès le début du projet, notre choix a été de pratiquer la transparence et le dialogue. C'est dur à tenir au moment-même : la tentation est grande de passer en "stillekezoen" (c'est du bruxellois intraduisible. En gros , ça veut dire "en douce" et ça frise le sournois) mais cela nous paraissait plus respectueux et, à tout le moins, en phase avec le développement durable auquel nous sommes tous fort attachés.

Et donc, concrètement, dès que le compromis de vente du terrain a été signé (décembre 2002), nous avons commencé à rencontrer un à un nos voisins directs. Nous avons organisé une réunion avec l'ensemble des habitants de la rue (La Palestre - Juin 2004). A la veille de l'enquête publique, nous avons déposé un toutes-boîtes dans un rayon de 500 mètres (jusqu'à la Boule de Chrystal) pour nous présenter à nos futurs voisins et les inviter à une "journée portes ouvertes" sur le terrain pour tous ceux et celles qui souhaiteraient nous poser des questions. Enfin, à la veille de l'ouverture du chantier, nous avons prévenu la rue et proposé une procédure d'urgence si un problème devait survenir pendant les travaux. La photo présentée ici a été prise ce matin, peu après la pose des panneaux d'information sur le terrain.

Parallèlement à l'information du quartier, nous avons soumis à deux reprises notre projet à la CCAT (Commission consultative communale, composée de représentants du Conseil communal, de professionnels de l'urbanisme et des citoyens) pour avoir un avis sur l'implantation des bâtiments et la forme architecturale de la maison commune. Sans compter les nombreuses réunions avec l'Urbanisme, le Collège, le service juridique de la Ville, la DGATLP...

Bon... tout cela n'a pas empêché une pétition d'une vingtaine d'habitants, un avis négatif de la CCAT sur la maison commune (et donc sa modification) et un an de procédures pour obtenir le permis d'urbanisme au lieu des 230 jours. La tranquillité d'âme n'a pas de prix !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour, je voudrais savoir quels étaient les arguments de la pétition ?
Je découvre seulement ce blog mais ma première réaction est plutôt : "comme j'aurais aimé en être !!" (en plus j'habite le coin...)

Anonyme a dit…

Bonjour!

Une petite remarque concernant l'expression bruxelloise que vous utilisez ;-): "en douce" avec une connotation négative, c'est "en stoemmelings".
Stillekezoen pourrait se traduire par: "às'n'aise", "A son aise", "petit à petit", "peu à peu", et n'a pas vraiment de connotation négative.
Sa connotation dépend du contexte, mais est plutôt positive.
On pourrait comparer à "Chi va piano va sano".

Je vous souhaite un plein succès, mieux que "stillekesoen", pour votre entreprise! ;-)

Guy / Brolskoff